sances sont compensées par la fusion, très rare aussi, de deux Éthéraux.
Les haines, les luttes individuelles ou plurales n’existent point chez eux. Les causes qui font naître des rivalités manquent. Ils n’ont aucun sujet de se disputer les aliments : l’énergie leur est fournie surabondamment, et je ne crois pas qu’il leur soit possible de nuire les uns aux autres : un Éthéral serait impuissant à en faire souffrir un autre, a fortiori à porter atteinte à son intégrité. Ils sont dans une situation analogue à celle où nous serions si nous ne pouvions ni nous tuer ni nous blesser les uns les autres. S’ils n’ont pas d’ennemis, ont-ils des amis ? Incontestablement. Ainsi, Aldébaran est particulièrement attaché à Véga, et Arcturus à Antarès. Tout le groupe Antarès, Aldébaran, Arcturus, Véga, Sirius est particulièrement uni, et, comme c’est avec ce groupe que nous communiquons depuis les origines encore que beaucoup d’individus se mêlent souvent à nos entretiens, c’est par lui que nous sommes le plus intimement renseignés sur la vie éthérale.
Nous avons vainement essayé de comprendre ce qui correspond chez eux à nos plaisirs et à nos douleurs. Tout d’abord, rien de comparable à notre clavier de souffrances et de jouissances physiques. Le monde des supplices n’a aucun sens pour eux. Leurs joies rayonnantes comme leurs tristesses ressortissent à des phénomènes que nous entrevoyons mais ne comprenons pas et ne comprendrons jamais, sinon symboliquement.