nismes, à créer une sorte d’identité mentale entre deux ou plusieurs individus. Si nous supposons une conversation entre Aldébaran et Antarès, elle comportera une série de phrases déclenchées par le langage, qui aboutirait à reproduire chez l’un des interlocuteurs, à de faibles nuances près, ce qui se passe chez l’autre. Un même Éthéral peut s’adresser à plusieurs de ses semblables mais non percevoir distinctement plusieurs réponses simultanées.
Il est important de remarquer que chaque individu reste maître de ses pensées. Il ne crée, tant par les demandes que par les réponses, l’état de pseudo-identité chez autrui que dans les limites où il le veut.
Essayons de traduire cela en supposant que les hommes soient doués de quelque faculté analogue à celle que j’ai tenté de définir. Dans une causerie avec un autre homme, chaque fois que je prendrai la parole, je déterminerai un état mental approximativement semblable à celui qui me fait parler, abstraction faite de ce que, d’instinct ou volontairement, je ne veux pas dire. Mon interlocuteur me comprendra sans erreur ni lacune. Son état émotif aussi sera analogue au mien. Il faut nécessairement que nos systèmes nerveux vibrent de façon à peu près identique dans le moment où nous communiquons[1].
- ↑ Chez les Éthéraux, cette concordance est plus étendue. Entre individus de même espèce, elle intéresse, ce semble, la totalité des organismes.