de plusieurs mètres. Encore étions-nous forcés de nous contenir : à toute vitesse nous n’eussions pu maintenir notre équilibre.
Parce qu’il emportait Violaine, Jean avait plus de stabilité tout en avançant plus rapidement qu’il n’aurait pu le faire sur notre Planète native, en donnant son effort maximum.
À proximité du Stellarium, un spectacle terrifiant nous arrêta : trois Zoomorphes colossaux nous barraient la route. L’un avait au moins cinquante mètres de longueur, les autres près de quarante…
« Idiots… nous avons été idiots ! » grommela Antoine…
Certes, notre appareil était à l’abri de toute attaque. Dix, vingt Zoomorphes agissant ensemble eussent été incapables de l’ébranler, si ces monstres, comme les monstres terrestres, s’étaient servis, soit des muscles, soit de leur masse lancée à une vitesse vertigineuse… Mais cette masse était extrêmement réduite par leur faible épaisseur. D’ailleurs, nul Zoomorphe ne procédait par choc : d’ordre rayonnant, leur activité, terrible pour nous, n’est aucunement redoutable pour le Stellarium.
Nos radiants suffiraient-ils à les éloigner tous trois ? La dépense énergétique ne serait-elle pas trop forte pour une action prolongée ?
D’autant plus qu’il eût été souverainement dangereux d’agir de près : ils percevraient notre présence, se précipiteraient vers nous et leur vélocité était trop considérable pour qu’il nous fût possible de fuir !