Violaine regarde plus attentivement.
Elle commence à discerner ces structures étranges qui nous avaient tant frappé, lors de notre premier voyage. Par leur couleur et leur faible épaisseur, elles se distinguent à peine du sol, mais dès que l’on fait attention à leurs formes, on ne voit plus qu’elles : une bande de terre proche du Stellarium en est littéralement couverte.
La plupart sont immobiles.
« Oh ! mais… là-bas… voyez comme elles bougent ! s’exclame Violaine, les yeux étincelants.
— Fais attention, lui dit Antoine, aux formes principales : les lanières en zigzag avec les nœuds aux angles, les spirales aux centres bleuâtres, les masses opaques d’où émanent des lignes-lanières. »
Violaine, hypnotisée, contemplait avec stupeur ces Organismes fantastiques.
« Est-ce bien de la vie ? murmure-t-elle.
— Cela ne fait aucun doute.
— Il est vrai que certains font songer à des pieuvres très plates.
— Fausse analogie ! Aucun rapport avec aucune bête ou plante terrestre.
— Oh ! je voudrais sortir ! »
Jean se mit à rire.
« Modère-toi, petite sœur… habitue-toi d’abord au déficit de pesanteur…
— C’est vrai… je n’ai plus de poids… C’est même troublant quand on remue…
— On s’y fait ! Compte tenu de la masse de Mars, remarque Antoine, et la distance au centre, votre