Page:Rosny aîné - Le Cœur tendre et cruel, 1924.djvu/22

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ignore son goût. La réalité ne cesse de démolir les idéals que, parfois, il croit devoir se construire.

Il sonna légèrement : Marie elle-même vint ouvrir. Elle achevait de mettre les épingles d’écaille dans sa chevelure et la poudre, fraîchement posée sur le visage, répandait une petite odeur sensuelle.

Dans sa robe de confection, qu’elle avait refaite, ornée de dentelle thé, elle était comme une mésange dans ses plumes. Georges la vit à peine : il faisait des pas de crabe ; son attention était comme un objet perdu et sa vanité, ahurie, lui rompait les chevilles.

— Venez par ici, disait la voix clairette de Marie. Le désordre est affreux.

Elle l’amena dans un cabinet rouilleux, qui sentait le vinaigre de Bully ; il y avait