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à cause du cœur, on le pût soulager par des anesthésiques… Ou bien, écroulé sur les fils de fer, il expirait interminablement, à quelques pas de ses camarades. La nuit venait : il sanglotait sous les étoiles froides ; nul n’osait lui porter secours ; il sentait venir une mort aussi solitaire que celle du capitaine Scott dans les neiges antarctiques…


Les trois jeudis qui suivirent, il n’eut avec Rose que des entrevues furtives, dont la plus longue ne dura pas deux minutes. Chaque fois, la mère ou Émile troublaient le tête-à-tête, sans que, d’ailleurs, ils conçussent aucun soupçon.

Enfin, la convocation atteignit Georges. Il devait partir à la fin de la semaine. Alors, le désir de passer au moins cinq minutes avec Rose devint formidable. Il semblait que