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ments, renvoya les hommes qu’il trouvait trop coûteux. Bossange, compris dans ces coupes sombres, se retrouva, à quarante-cinq ans, au point de départ. Et la chance ne revint plus. La forêt sociale n’était plus qu’indifférence et menace. Elle avait pris Adrien à ses pièges innombrables, elle le rejetait vers le fourré où l’on s’étend pour mourir ; autour de l’agonie même, elle assemblait son appareil féroce.

Il n’attendit plus rien du travail ni d’aucune combinaison régulière : il acheta, inlassablement, des billets de loterie et conserva, à travers les vicissitudes, un bon à lots du Panama.

C’est vers cette époque que la mère d’Adèle devint veuve. Elle tombait à la charge des Bossange et des Perregault. Perregault et Adèle louèrent à bas prix une vieille maison de la rue Brillat-Savarin. Cet arrangement donnait un atelier à Perregault qui rêvait de s’établir pour son compte et renfonçait Bossange dans la promiscuité ouvrière. Taciturne, il subit l’horrible mère Bourgogne qui puait le vieux beurre, raclait son nez avec frénésie, ne cessait d’exciter Adèle contre les Perregault et les Perregault contre les Bossange ; il endura des dîners hebdomadaires, le dimanche soir, où Perregault, sa femme et leurs enfants étalaient une familiarité brutale et couvraient le sol de crachats.


Alphonse Perregault était un homme dense, la tête posée presque à ras sur le torse, et les bras en anse, comme un lutteur. Ses yeux, bleu de sèvres, ricanaient dans un solide visage groseille ; ses mâchoires sortaient en cônes près du cou ; un poil bourru lui poussait sur la lèvre et dans les oreilles ; il avait la voix sarcastique, l’humeur débraillée, avec des crises de rage et de jactance. Perregault fumait d’affreux tabac dans une pipe d’argile et ne savait pas avaler sa salive ; il la lançait vaille que vaille, en jets