Page:Rosny aîné - La Jeune Aventureuse, 1928.djvu/183

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

pour qu’on vît moins sa légère claudication. Sa vue rassura Marie. Les deux enfants se jetèrent sur lui avec des cris de moineaux.

— Il n’y a plus de café ! dit sévèrement l’oncle Maréchal.

Il avait une prédilection pour ce grand Burgonde blond.

Pierre contempla la famille d’un air nostalgique. C’est ici qu’il aurait voulu vivre !

— Vous semblez tous joyeux ! remarqua-t-il avec une nuance de mélancolie.

— Nous le sommes, grogna Maréchal, et nous avons sujet de l’être. Regardez cette méchante fille brune… C’est le Bonaparte de la famille… Elle vient d’enfoncer les Kaiserlicks. Nous sommes des propres à rien à côté d’elle.

— Réserve faite pour Mme Faubert, je suis de votre avis.