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Il parlait d’une voix fébrile ; il tendait de toutes ses forces vers une issue qui, cependant, l’épouvantait.

Le quart d’heure passa et Martial fit à voix basse :

— Messieurs, nous pouvons partir… la retraite est coupée…

— Je suis d’avis de mener les choses rondement, riposta le jeune homme… d’autant plus que nous ne pouvons sortir d’ici sans être en vue. S’il veille, à nos premiers pas, nous serons dénoncés… S’il dort, il suffira que nous fassions aussi peu de bruit que possible.

Il sortit le premier de sa retraite. Sa silhouette se dessina précise sur la lande, sous la lune claire. Ce fut le signal : les quatre hommes et les deux chiens convergeaient silencieusement vers la cahute.

D’abord, rien ne bougea dans la masure. Puis, un personnage trapu et bas sur pattes apparut, tourna rapidement le visage dans toutes les directions et poussa un grognement. Un autre homme surgit, si pareil au premier