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graves dangers, des dangers inévitables, qui me frapperont, quoi que je fasse. Il me semble même que je suis en danger de mort. J’aime la vie à cause d’elle-même, à cause de vous et de Simone, qui êtes de délicieux compagnons de route et, en tout temps, il m’aurait été pénible de périr. Mais j’ai un motif nouveau de bonheur, qui rend plus cruel les périls qui me menacent, et qui veut aussi que je prenne des mesures exceptionnelles. J’ai donc refait mon testament : je vous lègue tout, mon cher Michel, à vous et à Simone, sachant que vous exécuterez ma dernière volonté, sans que j’aie à ajouter aucune clause officielle aux papiers que j’ai remis à mon notaire. Quoi qu’il arrive, vous garderez pour vous deux le quart de ma fortune mobilière : je le veux. Ensuite vous remettrez trente mille francs à chacun de mes serviteurs et servantes. Le demeurant qui s’élève à environ sept millions, et à quoi il faut joindre ma terre des Éperviers, mon domaine de Franquemont, ma maison de l’avenue du Bois-de-Boulogne, fera retour à