Page:Rosny aîné - L’Amour d’abord, 1924.djvu/285

Cette page n’a pas encore été corrigée

282 L’AMOUR D’ABORD

— Est-ce vrai ? Oh ! que je ne me trompe pas | Vous voulez que je sois votre compagnon de route ?...

Elle leva vers lui ses grands yeux où demeurait Ia fraîcheur de l’univers :

— Oui,

— Sans un regret... sans une souffrance ?...

— Avec une joie proionde |

Il Ia tenait contre sa poitrine, elle levait vers lui un visage clair où l’illusion était revenue,

Les temps disparurent ; leurs âmes confiantes oubliaient les pièges, les luttes, les maux qui enveloppent l’homme périssable, et, dans un saisissement d’amour, ils se courbaient sous la loi qui perpétue la fable brillante


terrible,

FIN