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nous ; je me sentais enveloppé de regards ironiques et malveillants ; je connus soudain la méchanceté des foules. Mon cœur était plein de détresse. Tout ce qui faisait ma fierté se transformait en une humiliation amère… Maintenant, d’autres voix se mêlaient à celles de mon persécuteur ; puis ce fut la huée, cette huée cruelle qui condamne sans appel, qui transforme l’homme ou l’enfant en paria…

Celui qui m’avait injurié d’abord se livrait à une mimique menaçante… Et comme je demeurais immobile, pétrifié de honte, il me frappa au visage… Mon sang ne fit qu’un tour. Je ne fus plus qu’une créature instinctive — et je me mis à frapper à tour de bras… Un grand cri d’étonnement : le champion du lycée