Page:Rosny aîné – Daniel Valgraive, 1891.djvu/99

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

deux minutes auparavant, paraissait digne de compassion…

Il fallut rappeler l’odieuse image de Cheyne pour retrouver la justice. Il se força à envisager l’impossibilité de n’être pas trompé, il mit une amère opiniâtreté à s’asphyxier de jalousie contre Cheyne pour obtenir un maximum de bonté envers Hugues…

— Par une voie, par une autre, elle sera rebelle, elle déploiera des ruses invincibles. Dans ce joli sommeil, dans cette inconscience où le sang bout si doucement, ses mauvaises volontés croissent comme des ronces dans un ravin… C’est la guerre éternelle ! Oh ! petits pieds, si prêts à courir au mal, petits pieds qui avez frémi dans mes paumes… petits pieds qui écraseriez si gentiment mon destin et que j’écoutais