Page:Rosny aîné – Daniel Valgraive, 1891.djvu/196

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

les Cosaques lacustres où il avait trouvé une joie divine et harmonieuse. Son esprit s’y égara, il prit machinalement une grosse brochure, sur une console.

À son insu il lut toute la préface de cette brochure, sans cesser de penser à Clarke. Vaguement, de son crayon, il barrait par-ci par-là une syllabe. Une page blanche le réveilla en sursaut. De fines gouttelettes de sueur trempaient ses tempes et son cou.

— Ah !

Soudain ses pupilles grandirent. Il venait d’apercevoir que, partout, son crayon avait effacé les Je de la préface. Les Je ! Avec un soupir de détresse, il laissa choir son livre. Il lui semblait que, mystérieuse, accroupie au plus profond de son intimité, une volonté méchante avait dicté cet acte. C’était comme un