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Mais, dans la situation actuelle, ce n’est pas tant le plus ou moins de bienveillance qui militait en faveur d’Hugues que la certitude qu’il ne troublerait jamais la familiarité avec Clotilde, si nécessaire au vieillard. Aussi, d’emblée, entrait-il dans l’idée de Daniel, avec une peur frileuse de l’avenir. Ce sentiment fut si vif, qu’il ne put s’empêcher de dire au moment où Daniel reprenait la parole :

— Cependant, si cela peut te tranquilliser…, je te promets de ne jamais rien dire qui puisse faire tort à Hugues dans l’esprit de Clotilde…

— Ah ! merci…, merci !…

Et Daniel se pencha, accablé. Au ton, il avait compris que le vieillard ferait plus que de ne pas faire tort à Hugues, qu’il était prêt à favoriser tout effort