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d’un sapin qu’une bise secoue en deux temps, balançait dans son cerveau.

— Où… à… où… à…

Des souvenirs s’allongeaient comme des tigelles dans une eau lente. Vers la gauche, à l’arrière de la tempe, une douleur contuse, puis d’indécises paroles qui se précisèrent.

— Cet homme n’a pas un an à vivre !

Il se leva, il regarda le vide d’un air sombre :

— Pauvre homme ! songe à la mort bonne et juste !

Cette exhortation sembla douée d’une force merveilleuse. Sa jalousie fut moins envenimée et mordante. Elle se mêla à un besoin d’action altruiste, elle s’élucida au profit d’Hugues :

— Il faut agir !