Page:Rosny - Variétés orientales, 1872.djvu/79

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


L’HITOPADÉSA

OU
L’APOLOGUE DANS L’INDE.


L’apologue, cultivé successivement chez la plupart des nations civilisées de l’ancien continent, florissait dans l’Inde aux premiers siècles de notre ère, et même très-vraisemblablement à une époque antérieure. Les ouvrages des fabulistes indiens, après avoir obtenir un brillant succès dans leur patrie, furent traduits de bonne heure en un grand nombre de langues étrangères, et ensuite imités par les littérateurs occidentaux. Parmi ces imitateurs, quelques-uns dépassèrent de beaucoup leurs modèles, tandis que la plupart de ceux qui les suivirent servilement ne furent en général que de médiocres auteurs, pour ne pas dire de méchants écrivains.

Parmi les recueils d’apologues indiens, l’Hitopadésa, l’une des imitations du Pantchatantra[1], est assurément

  1. Le Pantchatantra, suivant M. Édouard Lancereau, a dû recevoir la forme dans laquelle on le possède aujourd’hui, vers la fin du