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III


Le cerveau de l’oncle, impuissant aux labeurs fixes, en revanche merveilleusement suggestif, éducateur, évocateur de phénomènes intellectuels, avait pétri l’être moral de Marc. Ce que nul livre n’enferme, la transmission nerveuse, les concordances et les discordantes de la vibration vitale, l’effort conjugué de deux personnes sympathiques aboutissant à une multiplication d’attention, une griserie de travail, un creusement passionnel de problèmes, avaient, depuis deux ans, ameubli, transorganisé le jeune homme. La misère d’un tel développement, avec la nature volontaire de Marc, la densité d’amour propre que, en somme, son pouvoir cérébral justifiait, c’était de se sentir si nu dans la grande ville, armé des seules puissances de nature devant l’artillerie de