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C’est alors que je lançai le troisième corps, et la bataille atteignit sa plus grande intensité, l’enthousiasme des guerriers grandissant de minute en minute, jusqu’à l’heure où le soleil fut prêt à tomber dans l’Occident. Vers ce moment, les Xipéhuz reprirent l’offensive au nord de Kzour, et un recul des Dzoums et des Pjarvanns me fit concevoir de l’inquiétude. Jugeant, en outre, que la nuit serait plus favorable à l’ennemi qu’aux nôtres, je fis sonner la fin de la bataille. Le retour des troupes se fit avec calme, victorieusement, et une grande partie de la nuit se passa à célébrer nos succès. Ils étaient considérables : huit cents Xipéhuz avaient succombé, leur sphère d’action était réduite aux deux tiers de Kzour. Il est vrai que nous avions laissé sept mille des nôtres dans la forêt ; mais ces pertes étaient bien inférieures, proportionnellement au résultat, à celles de la première bataille. Aussi, rempli d’espoir, osai-je alors conce-