Page:Rosny - Les Xipéhuz, 1888.djvu/69

Cette page a été validée par deux contributeurs.

mystérieux, bientôt les guerriers ont connu l’art de frapper les Xipéhuz et de les anéantir. Alors, toutes les nations, Zahelals, Dzoums, Sahrs, Khaldes, Xisoastres, Pjarvanns, grondantes comme les océans, ont envahi la plaine et la forêt, partout cerné les silencieux adversaires.

Pendant longtemps toute la bataille a été un chaos, et les messagers continuellement venaient apprendre aux prêtres que les hommes périssaient par centaines, mais que leur mort était vengée.

À l’heure brûlante, mon fils Sourdar aux pieds agiles, dépêché par Loûm, est venu me dire que pour chaque Xipéhuz anéanti, il périssait douze des nôtres. Et j’ai eu l’âme noire et le cœur sans force, puis mes lèvres ont murmuré :

— Qu’il en soit comme le veut le seul Père !

Et m’étant rappelé le dénombrement des guerriers, qui donnait le chiffre de cent et