Page:Rosny - Les Xipéhuz, 1888.djvu/40

Cette page a été validée par deux contributeurs.

étude ardente, à déterminer les plus simples autrement que par hypothèses. Ainsi, jamais je n’ai pu, par exemple, distinguer une nuance colère d’une nuance douce, ce qui aurait été assurément la première découverte en ce genre.

J’ai dit leurs passions. Précédemment j’ai déjà remarqué leurs préférences, ce que je nommerais leurs amitiés. Ils ont leurs haines aussi. Tel Xipéhuz s’éloigne constamment de tel autre et réciproquement. Leurs colères paraissent violentes. J’en ai vu s’entrechoquer avec des mouvements identiques à ceux qu’on observe lorsqu’ils attaquent les gros animaux ou les hommes, et ce sont même ces combats qui m’ont appris qu’ils n’étaient point immortels, comme je me sentais d’abord disposé à le croire, car deux ou trois fois j’ai vu des Xipéhuz succomber dans ces rencontres, c’est-à-dire tomber, se condenser, se pétrifier. J’ai précieusement conservé quelques-uns de ces