Page:Rosny - Les Profondeurs de Kyamo, 1896.djvu/73

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Et de nouveau, Alglave s’aperçut que la lumière diminuait.

Les ténèbres allaient-elles descendre ? Fallait-il y voir une corrélation avec le sommeil ? Mais ce matin, quand le bateau circulait dans l’ombre, on voyait fuir des bêtes à la lueur du fanal.

— Ce n’était pas dans le même district… C’était au-dessus de la cataracte… en haut !

La lumière diminuait, diminuait. Bientôt il n’y eut plus qu’une confuse pénombre, spectrale, où voletaient les vampires. Alors, Alglave se mit en devoir d’allumer une des lanternes électriques à accumulateur. Mais il eut beau la retourner en tous sens, presser les contacts, rien n’y fit :

— Misère !

Son anxiété augmenta quand il eut échoué avec une deuxième lampe. Successivement, il essaya les autres — en vain !

— Il y a, décidément, quelque phénomène électrique… en corrélation avec l’extinction de la lumière ; elle-même peut être d’origine électrique !

Désespérément, il recommença de secouer ses compagnons, toujours en vain, hélas ! mais aussi sans découvrir dans leur sommeil de symptômes