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— Avancons ! avancons !…

— Oui… C’est cela… Avancons !…

Ce n’était pas difficile. À côté de la cataracte, une pente montait, très accessible, que la petite troupe se mit à descendre.

Ils avaient commencé à peine, que des troupes nombreuses de vampires arrivèrent vers eux puis, planant, semblèrent les observer. Ils continuèrent d’avancer, et les bêtes avec eux. Au-dessus de leur tête, devant eux, à l’arrière, c’était un grouillement d’ailes, une inquiétante animalité curieuse, peut-être hostile.

Arrivés en bas, Alglave et Véraguez s’arrêtérent.

Les chauves-souris continuèrent d’arriver ; il y en eut bientôt plusieurs mille. Beaucoup se posaient sur des anfractuosités, sur des fougères, sur des arbres. Et partout les autres animaux leur faisaient place, avec une manière de respect, comme à la race victorieuse.

— Que faire ? hurla Véraguez…

— Avancer encore !

Et ils avancèrent. Pendant une heure, ils suivirent le cours de la rivière, sans que le pays variât beaucoup, sans qu’aucun animal essayât de leur barrer la route, mais toujours suivis,