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choses, avec un petit sourire enchanté et des gestes pleins de douceur soumise.

II

Il arriva vers ce temps qu’André se fiança. Comme il est un peu mystérieux dans ses affaires de cœur, il ne parla de cet événement à personne. Sa fiancée était une personne de province, que le jeune homme croyait aimer, et qui lui était quasi imposée par ses parents.

André revint à Paris après ses fiançailles, y demeura quelques semaines, puis retourna à Abbeville faire sa cour et étudier le caractère de sa future femme. Celle-ci lui parut douce, affectueuse, point très ardente, en tout cas digne, par sa beauté et ses vertus, d’être la compagne d’un galant homme. Néanmoins, André s’ennuyait, ce qu’il attribua à l’atmosphère de la petite cité : il est certain qu’Abbeville n’engendre point l’allégresse. Il faisait de longues promenades dans les environs, tantôt seul, tantôt en compagnie de sa fiancée, de parents et d’amis.

Un jour, on avait poussé l’excursion jusque vers une manière de castel ruineux environné de