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IV

Le lendemain, Maurice partit pour un voyage de six semaines, en me recommandant si expressément, devant tous, de veiller sur les enfants, que je n’eus aucun prétexte à chercher pour me présenter quotidiennement devant sa femme. Tout arriva comme il l’avait voulu ; je connus le bonheur suprême pendant plusieurs années ; je ne sais si Verteuil souffrit ou fut blessé dans son amour-propre, mais il ne cessa de me traiter avec la plus vive affection, sans d’ailleurs jamais reparler de rien. Et je ne crois pas que jamais époux fut aussi réellement respecté par sa femme que mon ami le fut par la sienne.