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LA MINE D’OR


À A. Delzant.

I

Mon Dieu, oui ! fit mélancoliquement des Saulis, une mine d’or fut devant moi, et j’y pouvais puiser, si honnêtement, au point de vue « affaires », que tout un chacun de vous m’aurait salué jusqu’à terre. Mon pauvre vieux nom dédoré aurait resplendi comme un phare ; je me serais allié somptueusement. Car je fis rencontre, en 1885, de la fée Carabosse et la traitai avec tant de courtoisie, qu’elle m’offrit la baguette magique.

Alors, comme maintenant, ma fortune était plus que modeste : une cinquantaine de mille francs placés à bas intérêt et une place au ministère de la guerre. Juste de quoi vivre. Comme mes goûts sont modérés, j’aurais accepté ce sort, mais le malheur voulut que je devinsse amoureux de