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mes mouvements fussent hâtifs et fiévreux, je mentirais en disant que je n’avais pas conscience de mes actes. C’est froidement que je levai mon arme, froidement que j’ajustai Haller.

Et lorsqu’il tomba, frappé de trois balles, lorsque je vis son cadavre immobile, je jugeai que mon acte était juste, je n’en eus aucun regret.

Dans le désordre qui suivit, personne ne songea à m’arrêter ; j’aurais pu fuir, du moins aurais-je pu le tenter. Vous savez que je suis venu spontanément me livrer à la justice.