Page:Rosny - Les Profondeurs de Kyamo, 1896.djvu/127

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

gisaient à l’arrière, couverts de branchages.

Vingt minutes plus tard, les tirailleurs de la saulaie avaient reçu du renfort, les colonnes de mon régiment et les quatre bataillons et demi du sud-est n’attendaient qu’un ordre pour avancer sur l’ennemi, et une demi-compagnie de soldats, guidée par Rambert, chargeait à grand’peine les mitrailleuses et parvenait à les braquer tant bien que mal.

V

Déjà le drame d’une charge en masse débutait. Les saulaies crachèrent une fusillade terrible. Mon régiment et les bataillons du sud-est s’avancèrent. Notre cavalerie accourait comme une vague. Les Bavarois crurent à l’arrivée d’un renfort et montrèrent une indécision dont Rambert profita pour accélérer le mouvement. La distance entre les deux armées n’était point forte. Elle fut franchie en peu de minutes. Cavalerie, infanterie roulèrent furieusement sur les Allemands déconcertés. Et notre aile gauche, à son tour, commença de s’ébranler. Alors, dans les