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pale. Quatre bataillons et demi occupaient les terres planes du sud-est et une colline à l’est. La cavalerie, dissimulée à l’arrière-garde, attendait, peu endommagée par l’ennemi. Les pertes des Français, tant en morts qu’en blessés, pouvaient être évaluées à 900 hommes. Les Allemands étaient légèrement plus éprouvés. Les Bavarois occupaient maintenant la plus grande partie du tournant intérieur de la rivière, la châtaigneraie et les abords du hameau de Gondeville. Ils avaient là cinq bataillons. Les deux autres bataillons n’attendaient que des ordres pour franchir le rivière, où l’on venait de jeter un second pont. Leur cavalerie, comme la cavalerie française, se tenait au loin, bien abritée, offrant très peu de front. L’artillerie germanique avait éteint le feu de trois canons Français et restait elle-même intacte.

L’objectif de l’ennemi était de séparer les quatre bataillons et demi français du sud-est des sept bataillons et demi du centre et de l’ouest, d’écraser les premiers, d’acculer les seconds aux marécages, ce qui devait amener le général Odoard à une capitulation, et ce plan semblait bien près de triompher à une heure et demie de l’après-midi. Il faut remarquer qu’à ce moment toutes les forces