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moins qu’il ne se laissât couper la route du sud-est, éventualité facile à prévenir, croyait-il.

Vers dix heures, quelques éclaireurs revinrent annoncer l’approche de l’ennemi, dans la direction du nord. Vers dix heures et demie, le général fut informé que l’ouest et l’est étaient tranquilles. Le cavalier du matin, interrogé de nouveau, assura que les Allemands n’avaient pu disposer de plus d’une brigade, car une armée française les menaçait en flanc. Vers onze heures, les postes extrêmes d’espions et d’éclaireurs vinrent confirmer les renseignements précédents, tandis que le général, monté sur la colline culminante de son camp, examinait un mouvement de troupes exactement vers le nord.

Quelques minutes après onze heures, le feu s’ouvrait, contre l’habitude de cette guerre, du côté des Français. L’unique pièce de 12 gronda, annonçant un adversaire vigilant aux Bavarois. Ils ne répliquèrent pas, laissèrent la grosse pièce tonner seule, pendant vingt minutes, puis ouvrirent le feu simultanément à droite et à gauche, en convergence. Le canon de 8 de la brigade se mêla à l’action.

Ce début sembla défavorable aux troupes bavaroises, exposées en plaine rase. Nos projectiles