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LE COMBAT


À Mme J. Adam.

I

— Pour moi, dit le général Mallais, il n’y a pas le moindre doute que nous avions autant d’hommes de génie en 1870 qu’en 1792. Nous n’avons pas su les employer, ou l’époque ne nous permettait pas de les employer. Il y eut trop peu de temps entre Wissembourg et Coulmiers, sinon nous aurions pu nous habituer à choisir nos hommes sur les champs de bataille. Ne me dites pas que les époques sont trop dissemblables, que la guerre moderne exige des chefs plus instruits que les Hoche, les Moreau, voire les Pichegru. L’étiage de l’instruction était suffisant, en 1870, pour permettre des révélations analogues à celles de l’autre siècle. Je le répète, c’est le temps qui a manqué. Nos Lückner ont gardé