Page:Rosny - Le Termite, 1890.djvu/88

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tisme du jeune. Il marcha par la chambre à grands pas lourds, sa veste épaisse pleine de plis de pachyderme, de grand air en cela, de beauté tactile et réfléchie.

— Vous n’êtes tout de même pas un bon Dieu ; Myron ! Vous pouvez bien admettre qu’on vous fasse quelques critiques !

— Cher maître ; je ne récrimine pas contre les critiques, mais contre vos réflexions sur le style. Je vous défends contre vous-même lorsque je dis que, dans une vingtaine d’années ; votre langue sera classique, et qu’il y a toute une série de sensations propres à notre temps dont vous avez trouvé la forme rigoureuse, presque la seule forme possible !

Il parlait en douceur, mais l’individualité syllogistique persistait, metteuse de points sur les i, énervant le maître qui, toutefois, sourit à la conclusion :

— Oui, oui, mais il faut une limite, il y a des termes de science qui tuent net l’impression ?