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Des fibrilles reculées, des faisceaux nerveux secoués par la tempête, sa vie de littérateur accourut, les vieilles lectures innocentes où l’on ne lutte pas encore avec l’écrivain, où l’on absorbe la charmante substance esthétique sans heurts, sans raidissements, sans envie. Puis, les luttes premières, les enthousiasmes combattus, les lectures empoisonnées, l’arrêt du jeune homme à chaque page, bientôt toute impression gâtée, le cœur battant de jalousie aux passages éloquents et subtils, les livres médiocres préférés aux plus beaux, avec à peine quelque culte demeuré par deux ou trois grands noms. Cependant, voici venir l’épidémie, la rage des soirs de travail où rien n’aboutit, les souffrances de l’assimilation, la répugnance affreuse, la trace des précurseurs retrouvée comme une lèpre à chaque tournant de la phrase.

La brasserie, alors, la falsification, la piperie, la rhétorique fallacieuse, méprisante et fainéante substituée aux dures lois