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vaise toucha le tréfonds de l’aventure sans que Luce parût comprendre. Mais le jeune homme avait la notion d’être dans la voie juste, tardive mais sûre, épouvanté seulement du passage des jours, de l’approche d’octobre. Les gerbes du seigle et du froment, la tristesse rase des champs fauchés, aux courtes éteules tranchantes, les premiers labours des jachères, le rouissage du chanvre, le fanage des foins, le pâturage des oies, l’exode des fauvettes, tous ces événements indicateurs d’époque, lui glacèrent le cœur.

Il vit Paris, un univers de beaux jeunes hommes qui d’un éclair feraient ressaillir son peu de grâce, comme un rayon électrique projette un acarus sur une muraille. Tumultueux, il trama des hardiesses, les vit dénouées toutes par la servitude de Luce, les défectuosités de l’habitat où l’atelier de Chavailles avait trop d’issues vers les chambres, par la rareté des tête-à-tête que toujours coupait le tatillonnage du peintre.