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cations à distance », Dela femme cachée là-bas, au val, il croyait sentir l’approche magnétique. L’atmosphère était induite d’elle, la brise transportait une poussière d’elle. En vain essayait-il, en réaction naturaliste, de remonter sa rêverie, de se dire que c’était, en fait, rien que cette influence. Il croulait dans un délice trop profond, dans une béatitude infinie à songer que sur les emblaves, sur l’écorce des arbres, dans les ouates de l’horizon, en somme elle était présente.

Enchanté du rêve comme un bougon de la caresse d’un enfant, il croyait percevoir le reflet de Luce dans les touffes végétales, dans les pierreries debout sur un tertre, dans l’haleine des arbustes. Il étreignait le vide, il s’agenouillait sur la terre, il posait ses lèvres sur quelque feuille avec la sensation d’une réponse. Le fond des livres lyriques se dressait, domptait ses résistances. Des phrases étrangères à sa nature susurraient sur ses lèvres.

— Sa robe est un mystère !… un mys-