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LIVRE DEUXIÈME


I


Trois petites lanternes de satin, suspendues à des tilleuls, scandent une strophe de l’âme des couleurs, un verset léger des crépuscules. Elles oscillent à l’haleine très égale du soir, comme des pendules de lumière. L’une, jonquille ainsi qu’une grande feuille d’automne, cligne par la gauche sur Mme  Chavailles, avivant le corsage en foulard « Kabyl ». L’autre, vert de fleuve, un peu lointaine, fort oblique, comme une soie-verrière merveilleuse, mordille la robe « feuille antique, » croise les feux de la jonquille de la troisième, cramoisie, en apo-