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gnalait une effervescence insolite à Londres.

— On peut, à tout le moins, conclure que la perturbation s’étend à une aire considérable, conclut Langre. Voyons si d’autres journaux ont paru.

Il sonna ; la servante ne tarda pas à montrer un visage ocellé de soufre.

— Catherine, allez acheter des journaux.

— Si je peux ! répondit-elle avec acrimonie.

— Vous le pourrez, remarqua Meyral en tendant l’oreille.

On commençait à ouïr ces clameurs sauvages qui annoncent les éditions sensationnelles des journaux.

Catherine sortit d’un air tragique. Elle ramena La Presse, Le Journal, Le Petit Parisien et Le Figaro. Les premières pages étaient consacrées à l’émeute vaincue. Mais, aux pages suivantes, de nombreux télégrammes signalaient l’état morbide de toute la famille humaine. À Madrid et à Barcelone, la révolution était victorieuse. Des bagarres