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de Vérannes, qui a inévitablement prononcé des paroles insensées, mais aussi de la surexcitation qu’elle partage avec nous tous. Elle s’est donc sauvée et je pense qu’elle se cache – non loin d’ici. Un de nous deux devrait attendre… l’autre irait soit au Métropolitain de l’avenue du Bois, soit à celui de l’avenue de la Grande-Armée, soit encore aux prochaines stations de fiacres.

— Vous avez raison ! La femme de chambre qui accompagne Sabine repassera par ici pour m’avertir. Je m’étonne même qu’elle ne soit pas encore venue…

Cette nuit est si difficile ! bougonna Meyral. Qui attendra ?

— Il vaut mieux que ce soit moi. Prenez l’auto.

Georges ne s’attarda point. Il donna un ordre et monta dans la voiture au moment où Vérannes ressortait du petit hôtel. Le chauffeur avait repris la grande vitesse. En deux minutes la voiture atteignait l’avenue de la Grande-Armée où Meyral inspecta la