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ment que si nous tentions des séparations prématurées : il faut attendre que ces trames se rompent d’elles-mêmes. Faut-il avouer, Messieurs, que nous attendons ce dénouement sans impatience, et même que nous désirons le voir tarder pendant quelques mois encore ? À Roche-sur-Yonne, nous n’avons souffert – et faiblement – que pendant un temps très court ; des circonstances exceptionnelles nous préservaient des épreuves qui pesèrent sur l’immense majorité de nos semblables. Notre solidarité a fini par être si douce que nous la regretterons parfois, lorsqu’enfin nous aurons reconquis notre indépendance individuelle – et mon égoïsme de savant me le fera regretter plus que personne, car il est trop évident qu’elle a favorisé extraordinairement ma collaboration avec Georges Meyral. Toutefois, vous n’en doutez pas, Messieurs, nous sommes profondément heureux de voir la famille humaine délivrée du plus épouvantable cauchemar qu’elle ait subi, depuis le temps où nos humbles ancêtres allumèrent les premiers