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donnaient au plaisir d’une solidarité qui décuplait leurs facultés inventives. Leurs découvertes s’accroissaient en nombre et en profondeur.

La dernière tantôt les exaltait, tantôt les plongeait dans une sorte d’extase : ils avaient créé, après de nombreux tâtonnements, une solution colloïdale, dont la substance agissante était tirée des spores de la fausse oronge. Préparée dans des conditions particulières, cette solution semblait parfaitement isotrope. Mais, traversée par les lignes qui unissaient entre eux les membres du groupe, elle dédoublait faiblement les rayons lumineux, surtout les rayons violets. Si l’éprouvette ou le verre qui contenait la solution se trouvait entre Langre et Meyral, le dédoublement était à peine discernable, il devenait plus apparent lorsque plusieurs êtres se trouvaient réunis dans le laboratoire ; et particulièrement lorsqu’ils se rangeaient de manière à ce que les lignes traversassent parallèlement le liquide. Dès les premières expé-