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où se mêlaient la curiosité, l’ahurissement et la consternation.

Ce fut Gérard qui reprit la parole.

— Notre étonnement est stupide ! La deuxième expérience est la démonstration d’une logique dans l’extravagant. Puisque le verre donne deux images, fatalement le spath doit en donner quatre.

— Toutes les images actuelles devraient nous paraître doubles, nota Georges. Sans doute, la différence des indices est trop faible pour que la rétine nous renseigne.

— Et puis, nos fâcheux pouvoirs d’accommodation ! grogna l’autre.

Ce disant, il dirigeait un faisceau de rayons parallèles sur un prisme de flint glass, tandis que Georges recevait le « spectre » sur un écran :

— L’empiétement est visible. Le rouge s’étend sur l’orangé… le jaune s’étend sur le vert. Tout se passe comme si l’on superposait imparfaitement deux spectres à peu près identiques.