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d’une multitude, on entendait une mousqueterie.

— Halte ! cria Meyral. Et silence.

Il monta sur une manière de tertre et, à l’aide de sa lunette marine, scruta l’étendue. Dès la première minute, il constata que la défense du village était acharnée. Si les agresseurs avaient pu s’emparer de deux fermes solitaires, à l’extrême sud, les retranchements tenaient bon et les assauts avaient été énergiquement repoussés. L’attaque actuelle manquait de vigueur et de consistance : une diversion propice jetterait sans doute le désordre et le découragement parmi les carnivores… On pouvait approcher à couvert, vers l’orient, et attaquer l’adversaire du haut d’une crête, où les tireurs demeuraient à couvert.

Quand il eut examiné à fond les positions des adversaires, Meyral descendit du tertre et, attirant Langre à l’écart, il lui exposa son plan.

Gérard l’adopta résolument. Il vivait dans un rêve lucide, qui élargissait toujours davan-