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n’inquiéta guère d’abord, puis, des souvenirs se levant dans les crânes, quelques tireurs commencèrent à comprendre. Un frisson se propagea de proche en proche, les chiens aboyèrent avec frénésie.

— Castelin et Bouveroy, tirez sur le flanc et dans les roues ! recommanda Meyral.

À la gauche du pavillon, une fusillade nourrie crépita ; les assiégeants répondirent par une rafale de balles – et le chariot continuait sa marche lente. Gêné par le tir de Castelin, de Bouveroy et de Meyral, il avait obliqué, à l’abri d’un bouquet de jeunes hêtres. Il reparut bientôt vers la droite où, protégé par un feu violent des carnivores, il cheminait avec plus d’aisance. Ceux qui le poussaient demeuraient invisibles.

— Aux roues ! répétait Georges.

Les roues avaient dû être atteintes, mais leur fonctionnement n’en était point troublé. À la longue, le chariot se trouva à cent mètres des retranchements.

— Les grenades… au commandement !