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fondes. Quatre ou cinq assaillants tombèrent. Les autres s’abritèrent derrière les arbres et les buissons :

— Cessez le feu !

Les fanaux s’éteignirent ; un silence noir, que les animaux mêmes n’interrompaient point, pesa sur le site. À peine si l’on percevait, dans la direction de Roche, le bruit d’une fusillade expirante. Ce silence dura plusieurs minutes. Puis des ordres mystérieux circulèrent, la forêt s’illumina de la déflagration des poudres, un ouragan de balles s’abattit sur le pavillon.

— Couchez-vous ! Couchez-vous ! clamait Georges, lui-même abrité derrière une cloison épaisse…

Les fanaux se rallumèrent. Leur lueur aiguë dénonçait les embûches et les défenseurs du pavillon ne tiraient que par intermittence, d’autant plus invisibles que l’éclat des fanaux, distants des retranchements, aveuglait et trompait les agresseurs. Parfois, un cri sauvage, une plainte retentissante an-