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— Mais comment ?

— Par la défaite du hameau.

— Est-ce sûr ? Et même en ce cas, devons-nous rester inactifs ? demanda Meyral. Notre propre sécurité exige une reconnaissance.

— Je n’y verrais rien à redire, reprit Gérard. Seulement, une reconnaissance, c’est l’abandon complet du pavillon. Aucun de nous ne saurait franchir solitairement trois kilomètres, ni même deux.

— Essayons. J’irai en éclaireur. Le jardinier et son chien formeront un relais qui facilitera mes mouvements. Certes, je ne pourrai atteindre Rougues et je ne le tenterai point : ce serait risquer le sort de tout le groupe ! Mais j’imagine que quelques-uns de ces malheureux ont pu fuir, et leur première idée doit avoir été de nous rejoindre.

Deux minutes plus tard, Meyral se dirigeait vers le hameau, avec le jardinier et son molosse. La marche fut relativement facile d’abord ; elle devint difficile à cinq cents mètres du pavillon, douloureuse ensuite. Le