vreusement des conserves de champignons. Ceux qu’on destinait à la famille étaient préparés tels quels, mais Langre, méfiant, avait fait ajouter des légumes à ceux devaient servir aux gens du village.
— Il faut qu’ils croient à une « recette », prétendait-il. Sinon, ils viendront piller nos réserves… et je redoute aussi des indiscrétions qui nous exposeraient à d’autres dangers.
— Je ne crois guère aux indiscrétions, répliquait Sabine. La solidarité des groupes est trop forte.
— Et chaque groupe contient des êtres discrets par nature qui dominent les autres, ajouta Meyral.
Au village, le carnivorisme décelait de toutes parts ses symptômes. Après avoir accumulé des provisions à la villa, Langre et Meyral résolurent de secourir les malades. Ils se présentèrent d’abord dans la maison du facteur, où le mal devenait périlleux. Le facteur, après une période de coma, montrait