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ture sans sortir de leur demi-sommeil. Quand leurs assiettes furent vides, il parut d’abord que la torpeur augmentait. L’enfant surtout semblait prête à sombrer dans le coma, et Meyral, saisi d’inquiétude, n’osait pas tourner son visage vers Sabine…


Soudain, Langre murmura :

— J’en voudrais encore.

Immédiatement, Catherine remplit son assiette. Cette fois, il mangea presque goulûment, redressé et les yeux larges ouverts.

— On dirait positivement que ça me fait du bien ! marmonna-t-il.

Dans le même moment, la petite, levant à moitié la tête, disait :

— J’ai faim !… Des cèpes !

— Et moi aussi, j’ai faim ! murmura Césarine.

Sabine se hâta de déférer à leur désir :

— C’est singulier, dit le vieillard… D’abord, les cèpes ne me plaisaient pas… J’aurais préféré du pain, des œufs, et mainte-