quiers, industriels envoyaient fatalement peu de messages.
Jusqu’à la fin d’août, le désordre fut tolérable. Seuls souffrirent ceux qui s’opiniâtraient à franchir les aires de circulation, seuls mouraient ceux qui dépassaient les limites maxima assignées à leur groupe. Aux autres, l’existence semblait plutôt douce et singulièrement intime. Des joies inconnues en balançaient les servitudes. L’égoïsme était en partie remplacé par un altruisme restreint mais réel : chacun participant directement à la vie du groupe, il y avait un échange agréable d’impressions et d’énergies, sinon de pensées.
Personne ne goûtait mieux ces sensations neuves que Georges Meyral. Il passait des heures entières à s’observer lui-même, à chercher par l’introspection le sentiment de la vie d’autrui. Il connut d’étranges émotions aériennes qui venaient des oiseaux liés à la communauté, d’énigmatiques songeries où passait quelque chose de l’âme obscure