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III

LA CRISE CARNIVORE


Les taches augmentèrent en nombre et se précisèrent, le lien qui unissait le groupe se resserra. Et le mal – si c’en était un – s’avérait universel : toute l’humanité, toute l’animalité étaient atteintes. Partout, les êtres formaient de petites agglomérations unies par une force insolite ; chaque jour il était plus difficile aux individus de s’éloigner de leur noyau, au-delà d’une certaine distance. Cette distance variait selon l’importance de l’agglomération et des conditions locales. En France, elle atteignait un minimum sur la Côte d’Azur, à Paris et dans la région lyonnaise : l’individu ressentait du malaise, dès qu’il s’éloignait des siens, à plus de trois ou quatre cents mètres. Au delà commençait la souffrance,