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superposée à une lecture ou à une rêverie.

— En somme, conclut-il, une part de leur vie est liée directement à la mienne. Toutefois, je ne lis pas dans leur pensée

Il inscrivit quelques notes sur son carnet et reprit sa route. Ce fut pénible, puis douloureux. De minute en minute, la difficulté s’aggravait. Quand Meyral, ayant dépassé l’îlot, fut en vue de l’aqueduc, la marche devint épuisante : c’était comme s’il avait traîné un chariot ; de grosses gouttes de sueur coulaient dans sa nuque. En même temps, une souffrance aiguë envahissait tout le corps ; les tempes étaient comme pressées par des plaques de bois ; le cœur haletait ; des brûlures lancinaient les poumons.

Il savait que ses peines se répercutaient là-bas, moindres cependant, réparties, diluées.

Jusqu’à l’aqueduc, il persévéra. Enfin, la fatigue devenant intolérable, et se sentant à bout de forces, il s’arrêta :

— Inutile de pousser plus loin l’expérience !